- Dans cette rubrique, vous trouverez régulièrement des articles sur le thème du développement durable. Dans les collèges français, diverses actions sont menées pour le climat afin de préparer ensemble notre avenir et celui des générations futures.
Pourquoi faut-il préserver l’or bleu (l’eau) ?
L’eau est indispensable à l’existence. Nous ne pouvons survivre sans eau plus de trois ou quatre jours et notre corps en est constitué à plus de 65 %. L’eau est une ressource renouvelable, c’est-à-dire que, contrairement au charbon ou au pétrole, par exemple, elle se renouvelle et ne s’épuise pas. On ne devrait pas s’en inquiéter donc, puisque l’eau recouvre environ 70% de la surface de notre planète.
Mais aujourd’hui, près de 30% des humains vivent dans un pays où l’eau est rare, et l’on peut craindre que ce soit plus de 50 % à la fin du siècle. En effet, la demande en eau risque d’augmenter de 55% pour 2050 alors que la Terre comptera peut-être 10 milliards d’habitants. Les besoins en eau, pour l’agriculture – 70% de la consommation d’eau douce aujourd’hui – risquent d’augmenter encore pour atteindre 90% de la consommation en 2050. Quant aux besoins de l’industrie, avec nos modes de vie, ils devraient augmenter aussi considérablement.
Parallèlement, près de 750 millions de personnes aujourd’hui n’ont toujours pas accès à l’eau potable. C’est presque 12 fois la population française actuelle. On parle alors de stress hydrique, c’est-à-dire que l’accès à l’eau est inférieur à 1700 m3par personne et par an.
Source : https://www.lemonde.fr/ressources-naturelles/article/2015/03/20/la-crise-de-l-eau-illustree-en-5-graphiques_4597592_1652731.html
L’eau, et son usage, risquent de conduire à des conflits internationaux, notamment dans les régions les plus arides, comme au Moyen-Orient, en Asie ou en Afrique.
Alors dans un premier temps, faisons l’économie de l’eau (en prenant des douches plutôt que des bains, en évitant de laisser couleur l’eau inutilement, en réutilisant l’eau pluie grâce à des récupérateurs etc.).
Pour aller plus loin :
https://www.lemonde.fr/planete/article/2008/09/03/la-gestion-de-l-eau-un-defi-pour-demain-a-traiter-aujourd-hui_1090938_3244.htmlhttps://www.lemonde.fr/ressources-naturelles/article/2015/03/20/la-crise-de-l-eau-illustree-en-5-graphiques_4597592_1652731.html
https://www.banquemondiale.org/fr/results/2013/04/15/water-resources-management-results-profile
Frédéric Lasserre, « Le partage de l’eau dans le monde : un enjeu majeur du xxiesiècle »,Mélanges de la Casa de Velázquez, 36-2 | 2006, 171-183.
https://www.youtube.com/watch?v=wXaAvpfiPas
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Pourquoi ton téléphone et ta tablette sont-ils polluants ?
La pollution n’est pas forcément visible. C’est le cas de la pollution numérique générée par plus de 34 milliards d’ordinateurs, de consoles de jeux vidéo, de Smartphones et tablettes que compte notre planète. 34 milliards c’est entre 4 et 5 machines par personne ! Chaque utilisation de ces machines pollue, une pollution invisible, mais une pollution pourtant…
Écouter de la musique sur internet, visionner une vidéo, faire une recherche, recevoir un mail, toutes ces actions ont un coût pour notre planète. On estime ainsi que 4% des émissions de gaz à effet de serre sont causés par le numérique. C’est autant que la pollution émise par les avions et si internet était un pays, il serait le troisième plus gros consommateur d’électricité dans le monde (après les États-Unis et la Chine). Un seul ordinateur nécessite 22 kg de produits chimiques et 1, 5 tonnes d’eau pour sa fabrication.
Source :https://www.grizzlead.com/2018/12/05/lincroyable-impact-de-la-pollution-numerique-et-les-bonnes-pratiques-a-adopter-tres-vite/
Comment faire pour réduire notre pollution numérique ? Certes, le numérique est devenu incontournable, (ne serait-ce que pour consulter pronote !). Mais un usage limité et raisonné est requis. À la maison, privilégiez le wi-fi plutôt que la 4G, effacez les mails inutiles qui surchargent la boîte mail, gardez le plus longtemps possible vos outils numériques (entre 5 et 10 ans), essayez de réparer une machine cassée plutôt que d’en changer immédiatement.
On n’oubliera pas de signaler que l’usage intensif des technologies du numérique comporte aussi des risques pour la santé et les relations sociales, avec des phénomènes d’addiction, d’isolement, des accidents de la route etc.
Pour aller plus loin :
https://www.wwf.fr/agir-au-quotidien
https://www.senat.fr/questions/base/2019/qSEQ191012422.html
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/10/15/21393-portables-effets-limites-sur-lorganisme
Martha Cécile, Coulon Myriam, Souville Marc et al., « Les risques liés à l’usage du téléphone portable et leur représentation médiatique : l’exemple de trois quotidiens français », Santé Publique, 2006/2 (Vol. 18), p. 275-288. DOI : 10.3917/spub.062.0275. URL : https://www.cairn.info/revue-sante-publique-2006-2-page-275.htm
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Point sur l’alimentation dans le monde
En 2050, notre planète devrait accueillir environ 10 milliards d’habitants, si la croissance démographique se poursuit selon un rythme actuel. L’augmentation constante de la population, en particulier dans les pays en développement, pose des questions d’alimentation. Comment nourrir 10 milliards d’êtres humains en 2015 ?
Depuis des décennies, la faim dans le monde avait reculé, mais l’année 2015 marque un tournant. La faim est repartie à la hausse et le nombre de sous-alimentés dans le monde est alarmant. La sous-alimentation atteint des taux record en Afrique, mais aussi en Amérique latine et dans certaines régions d’Asie. Au total dans le monde, ce sont près de 2 milliards d’individus qui n’ont pas un accès régulier à une alimentation saine. Ils sont en insécurité alimentaire.
Source : http://www.fao.org/3/ca5162fr/ca5162fr.pdf
D’autre part, dans les pays développés, on remarque à l’inverse une suralimentation, notamment d’aliments de mauvaise qualité. Cela provoque un excès pondéral et une obésité élevés. Le monde comptait ainsi en 2018 plus de 40 millions d’enfants de moins de cinq ans en surcharge pondérale, avec les risques que l’on connaît (maladies cardio-vasculaires, diabète, etc.). De même, en 2016, 2 milliards d’adultes étaient en surpoids.
Il faudrait donc changer nos modes de consommation, en évitant les produits transformés par l’industrie, qui sont mauvais pour la santé. Par ailleurs, l’agriculture consomme 70% de l’eau douce de la planète et cause 30% des émissions de gaz à effet de serre. Il convient donc de réduire la consommation de viande et de manger local.
Pour en savoir plus :
http://www.fao.org/3/ca5162fr/ca5162fr.pdf
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La pauvreté dans le monde, un défi pour notre XXIesiècle
L’extrême pauvreté recule dans le monde. On appelle « extrême pauvreté », le fait de vivre avec une moyenne de moins de 1,70 euros par jour. Mais en 2015, la planète comptait encore 736 millions de pauvres.
Source : https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/pauvreteindimdv51
La Banque Mondiale estime que plus de la moitié des pauvres dans le monde vivait en Afrique en 2015, soit 413,3 millions de personnes sur les 736 millions de pauvres que notre planète abritait. En Afrique, 40% des individus vivent avec moins de 1, 70 euros par jour. L’Asie a progressé, notamment grâce au développement rapide de la Chine. Attention toutefois aux préjugés et aux clichés, la pauvreté, même extrême, est présente aussi dans les pays développés comme la France qui comptait 8,9 millions de pauvres en 2015 dont 3 millions d’enfants.
L’Organisation des Nations Unies s’est fixée pour objectif de baisser la pauvreté extrême en dessous de 3% de la population mondiale pour 2030 alors qu’elle avoisine les 10 % en 2015 et dépassait les 35% en 1990. La pauvreté est aussi plus présente dans les espaces ruraux où la population, majoritairement employée dans l’agriculture est aussi peu instruite. Les plus pauvres ne trouvent pas de réponse à leurs besoins les plus fondamentaux comme l’alimentation, l’hygiène et la santé, ce qui provoque de la malnutrition et une espérance de vie moins élevée.
Pour aller plus loin :
https://www.banquemondiale.org/fr/topic/poverty/overview
https://www.vie-publique.fr/france-donnees-cles/pauvrete/qui-sont-pauvres-france.html
https://www.gouvernement.fr/action/strategie-de-prevention-et-de-lutte-contre-la-pauvrete
https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/pauvreteindimdv51
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Le déchet plastique, pourquoi est-il si dangereux ?
Chaque année, c’est environ 1, 5 million d’animaux qui meurent à cause des déchets plastiques. Rien que pour l’année 2016, les humains ont consommé 396 millions de tonnes de plastique, poids équivalant à celui de 822 000 tours Eiffel ! Rapporté à chaque individu, cela revient à consommer 2200 bouteilles par personne, soit plus de six bouteilles par jour. Et la consommation de plastique n’en finit plus d’augmenter avec nos modes de vie. En effet, entre 1964 et 2016, celle-ci est passée de 15 millions de tonnes à 311 millions de tonnes.
Source : https://www.lemonde.fr/planete/article/2014/12/10/269-000-tonnes-de-dechets-plastiques-flottent-sur-les-oceans_4538100_3244.html
Le plastique est partout : pailles, gobelets, brosses à dents, emballages divers, etc. Or, les déchets plastiques qui entrent dans la nature avoisinent les 100 millions de tonnes par an. Le principal problème vient donc des déchets plastiques que l’on trouve dans la nature, sur terre ou dans les océans. On estime que dans le Pacifique Nord, près d’un tiers des poissons a ingéré du plastique involontairement, plastique qui finit dans notre assiette. On a relevé également du plastique dans les estomacs des sept espèces de tortues marines qui nagent dans nos eaux. Sur la santé humaine, les études n’en finissent plus de démontrer la dangerosité du plastique : baisse de la fertilité, risques de cancers accrus, etc.
Alors que faire ? Commencer par éviter de jeter les déchets plastiques dans la nature, faire le tri des déchets à la maison et à l’école ou au travail, acheter plutôt des produits emballés dans le verre et réutiliser les emballages, et puis, pourquoi pas, ramasser les déchets que l’on trouve dans la nature !
Pour en savoir davantage :
Cliquer pour accéder à 20190305_Rapport_Pollution-plastique_a_qui_la_faute_WWF.pdf
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Alerte au réchauffement climatique !
Qu’est-ce qu’on appelle le « réchauffement climatique » ? Il s’agit d’une hausse des températures sur l’ensemble de la planète dont les conséquences sont déjà visibles : sécheresses, précipitations, canicules, montée du niveau des océans, cyclones, etc.
Source : https://www.lelivrescolaire.fr/manuel/1331015/svt-cycle-4-2017/chapitre/1331197/les-changements-climatiques-actuels-et-passes/page/1333360/quelles-sont-les-causes-du-rechauffement-climatique-actuel-/lecon/document/739160
Pourquoi cette hausse des températures ? Elle est due à un phénomène naturel et nécessaire appelé « effet de serre ». Des gaz présents dans l’atmosphère agissent à la manière d’une serre, nous permettant de bénéficier d’une température vivable puisqu’ils laissent l’énergie solaire venir jusqu’à nous. Cependant, un trop de gaz retient l’énergie solaire et l’empêche de s’échapper, provoquant une hausse globale des températures. Ce trop de gaz (le CO2 en particulier), provient du nombre croissant d’êtres humains sur la planète (entre 7,5 et 8 milliards) et de la hausse des activités industrielles, de l’élevage intensif et des transports.
Les scientifiques, conscients de ce phénomène depuis les années 1980 alertent sur le fait que la température moyenne de l’air a déjà augmenté de plus d’un demi degré au siècle dernier et devrait encore augmenter de 1, 8 à 6°C pour 2100. Cette hausse continue des températures menace la biodiversité, avec pour conséquences la disparition de coraux, des ours polaires et, nous concernant, avec les canicules et sécheresses, des morts et des nouvelles migrations liées au climat.
Pour en savoir plus :
https://www.vie-publique.fr/questions/climat-2-ou-5oc-plus-quelles-consequences.html
https://www.apc-paris.com/changement-climatique
https://ec.europa.eu/clima/change/causes_fr
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L’extinction des espèces,
où en est-on ?
En mai dernier, les experts de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) ont adopté un rapport scientifique évaluant notamment l’état actuel et le devenir des espèces dans le monde.
Le rapport a été établi à partir du travail de plusieurs centaines d’experts scientifiques mondiaux. Le résultat est clair, le nombre d’animaux et de végétaux a terriblement chuté depuis au moins vingt ans. Aujourd’hui, plus d’un million d’espèces sont ainsi menacées. Nous entrons dans une nouvelle phase d’extinction de masse des espèces. D’après Franck Courchamp (écologue au laboratoire Écologie, systématique et évolution (CNRS/AgroParisTech/Université Paris-Sud) : « Depuis l’arrivée de l’homme sur Terre, on estime qu’au moins 2 % des espèces vivantes se sont éteintes, et cela pourrait rapidement atteindre 25 % au moins si rien n’est fait pour enrayer le déclin actuel. C’est gigantesque ! ». Des dizaines d’espèces disparaissent tous les ans. Les récifs de corail sont particulièrement vulnérables en raison de la montée du niveau des océans, mais d’une façon générale nos modes de vie sont responsables de ce constat : la surexploitation des espèces, l’utilisation de pesticides, l’utilisation du plastique et de produits chimiques de tous genres. Il est encore temps d’agir…
Pour en savoir plus :
Le rapport de l’IPBESB : bit.ly/IPBESReport
https://lejournal.cnrs.fr/articles/letat-de-tous-les-ecosystemes-a-empire
https://uicn.fr/le-rapport-mondial-de-lipbes-confirme-le-declin-alarmant-de-la-nature/
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Le recul de la forêt dans le monde ralentit
Sur la Planète, les forêts occupent 31 % de la superficie totale des terres. Mais elle est répartie de façon inégale, puisque seulement cinq pays (Brésil, Canada, Chine, États-Unis, Russie) en concentrent plus de la moitié. De plus, les forêts abritent 80 % de la biodiversité terrestre de la Planète et permettent de subvenir aux besoins de 1,6 milliard de personnes.
Dans les années 2000, 13 millions d’hectares de forêts ont disparu en moyenne chaque année. C’est l’équivalent de la surface de la Grèce. L’Europe a déjà engagé une politique de reboisement très importante qui permet de relativiser ces chiffres impressionnants. Le Brésil, principal acteur du déboisement de la forêt amazonienne a projeté de réduire la déforestation de 80 % d’ici à 2020. Depuis le début des années 2010, le recul des forêts dans le monde ralentit encore. Cela est lié aux actions de l’Inde et de la Chine, les deux pays au monde les plus peuplés.
La politique des États est primordiale dans le ralentissement de la consommation du bois. Mais au quotidien, chaque citoyen peut agir pour la préservation des forêts, notamment en réduisant la consommation de papier ou en utilisant du papier recyclé, en réutilisant le bois pour lui donner une deuxième vie, en plantant des arbres, en respectant la forêt lors de nos balades etc.
Pour aller encore plus loin :
https://www.wwf.fr/champs-daction/foret
https://lejournal.cnrs.fr/billets/comment-lutter-contre-le-deboisement-en-amazonie